Les rocket candy sont très populaires dans le monde de la réalisation de fusées amateurs, principalement à cause de la disponibilité des ingrédients et de la facilité d’utilisation. Elles sont souvent préparées en faisant fondre du sucre et en le mélangeant à du nitrate de potassium. Cette méthode est cependant assez dangereuse. Il existe d’autres méthodes (sans chauffer) qui sont plus sûres mais produisent généralement des propulseurs de moins bonne qualité.

Le rapport de nitrate de potassium et de sucre peut varier pour altérer les propriétés du propulseur. Cependant les proportions les plus employées sont les suivantes:

Cette composition étant assez proche du mélange fumigène au KNO₃, il n’est pas surprenant qu’elle produise beaucoup de fumée. Il est possible d’ajouter 1% d’oxyde de fer III (Fe₂O₃) servant de catalyser au mélanger pour obtenir une combustion plus rapide.

1ère méthode : mélange chauffé

La façon la plus classique consiste à chauffer le mélanger pour obtenir une pâte qui, une fois refroidie, forme un bloc solide.

Mélangez 65g de nitrate de potassium avec 35g de sucre et 1g d’oxyde de fer rouge et chauffez doucement le mélange. Contrairement aux fumigène, la composition pour les R-Candy ne doit PAS caraméliser. Evitez les cuisinières au gaz car elles chauffent trop fort et risqueraient d’enflammer le mélange.
Dès que vous obtenez une pâte suffisamment consistante, retirez du feu et remplissez le tube de votre moteur.

Cette méthode n’est pas très pratique pour remplir les tubes et est présente un risque d’inflammation élevé lorsqu’on chauffe le mélange.

2ème méthode : poudre simple

Mélangez à nouveau 65g de KNO3 avec 35g de sucre et 1g de Fe₂O₃. Mais cette fois ci, on réduit tout en poudre fine (individuellement) à l’aide d’un blender par exemple. Notez qu’il es possible d’utiliser directement du sucre en poudre.
Cette fois, on obtient donc une poudre qui fonctionne presque aussi bien que la technique précédente. En fait, elle fonctionne parfois même mieux =D

3ème méthode : poudre optimale

Ici, nous utilisons à nouveau des proportions identiques (65 KNO₃, 35 sucre et 1 Fe₂O₃). Cette fois, il faut faire chauffer doucement le mélange avec suffisamment d’eau pour que tous les cristaux se dissolvent. N’hésites pas à rajouter de l’eau si ça ne se dissout pas assez.
Lorsque vous commencez à obtenir une pâte consistante, étalez-la et laissez sécher en remuant régulièrement. Il est possible de la remettre un peu sur la plaque une dizaine de secondes de temps en temps pour accélérer le séchage. Une fois que c’est sec, on obtient ce qui ressemble à une poudre granulée. On l’écrase ensuite dans un mortier avec un pilon (vous pouvez aussi la placer dans un sachet et écraser avec un marteau) pour obtenir de la poudre.

On peu stocker la poudre obtenue assez facilement puisqu’elle bien moins hygroscopique (absorbe l’humidité présente dans l’air) que la méthode du mélange chauffé. Si la poudre est bien réalisée, la vitesse de combustion est assez similaire à celle de la poudre noire commerciale. Le risque d’ignition lors du processus de chauffage est moins élevé que dans la première méthode mais si cela arrive lorsque la poudre est presque sèche, la combustion sera plus dangereuse. Cela est dû au fait que cette méthode crée de très petits cristaux de sucre et de salpêtre entremêlés, ce qui crée une plus grande surface de contact entre les deux composés. Vous pouvez également faire un propulseur un peu moins puissant utilisant par exemple un mélange 60/40.

4ème méthode : mélange mouillé

Cette méthode a une vitesse de combustion assez rapide, mais nécessite plus de travail.

Mélangez simplement tous les ingrédients dans une poêle et faites bouillir doucement. Laissez bouillir jusqu’à ce que toute l’eau s’évapore. Lorsque le mélange a la consistance de beurre de cacahuète, retirez du feu. Etalez ensuite le mélange et laissez sécher au soleil pour quelques heures. Votre carburant devrait ensuite être un peu fragile et dur. Ecrasez ensuite le tout placé dans un sac en plastique avec un marteau avant d’utiliser un mortier et un pilon pour obtenir une poudre fine.

Attention

Les gaz libérés lorsqu’on chauffe un mélange à base de nitrate de potassium peuvent être un peu irritants pour les poumons. Ils est donc recommandez de faire cela à l’extérieur.

Essayez absolument d’éviter d’utiliser un moyen de chauffage utilisant une flamme nue (cuisinière à gaz, etc) puisque cela risque d’enflammer le mélanger et vous causer toutes sortes de problèmes…